Ici, les assiettes ne sont pas servies pour remplir l’estomac, mais pour questionner les appétits modernes. Je vous propose mes toiles : des peintures de seins, présentés dans des plats, dressés comme des mets. Des corps fragmentés, mis en scène comme des produits, comme des tentations. Le cadre est coloré, mais le fond est gris.

Derrière cette esthétique qui attire l’œil, je parle d’un malaise contemporain. Celui d’une société qui consomme les corps comme elle consomme des fast-foods. Le désir n’est plus un élan poétique ou amoureux, mais un réflexe conditionné. L’intimité réduite à une pulsion satisfaite à la chaîne.

Mon travail est une critique de cette marchandisation du corps et du sentiment. Je détourne les codes de la gastronomie pour souligner notre perte de goût, notre confusion entre amour et besoin immédiat. C’est une exposition pleine de couleurs vives pour mieux parler du gris de notre époque.

Alors, servez-vous.